Aznavour chante " les souvenirs foisonnent envahissent mon être ", les miens, à ce jour où j'écris quelques passages de mon enfance, sont ressortis de ma mémoire et le passé " a resurgi du fond de sa retraite ", tout cela par un hasard bien sûr, parce que notre ami d'enfance Jean Santelli a bien voulu retracer un peu d'histoire de notre quartier . Je suis arrivé de Corse
en janvier 1946 Je n'étais encore qu'un ftus dans
le ventre de ma mère. Mon père, militaire de carrière,
a eu la bonne ou la mauvaise idée de demander sa mutation
à Marseille. Il avait trouvé un logement au 18
de l'impasse Junot, dans les quartiers de St mauront et du Bd
National : un immeuble correct où nous vivions dans un
4 pièces au 2eme étage avec mes 2 frères
et 2 surs. J'ai vue le jour naître dans cette maison. Mes parents étaient des
gens simples, de condition modeste. Ma mère, femme au
foyer, s'occupait tant bien que mal d' élever ses 5 enfants. Pour la St Jean au mois de juin, et pour le 14 juillet, les juniors du quartier organisaient une fête avec une véritable scène construite en bois sous les fenêtres de la famille Yvanes. Les ados préparaient des guirlandes faites de bandes de papiers multicolores, collé avec de la farine et de l'eau. Tout cela était magique. Le soir chacun y allait de sa chansonnette. Il y avait une véritable convivialité avec tous les habitants du quartier. Bien sûr tout ce monde avait parfois des petites histoires, quelques frictions aussi, bien marseillaises : Pagnol n'avait pas tout écrit. Claude, Gérard Bonici, Alain, Gérard Diaz Mes amis d'enfances, Claude avec
qui je faisais le plus de bêtises ;on était à
la même école Timon David, je le revois quelques
fois, et puis Alain, Marc, Daniel, Gérard, Roland, Paul
Butti dit le conteur,( il avait cette faculté de raconter
de merveilleuses histoires, sortie de son imagination. )hélas
il nous a quittés très jeune,(à 20 ans d'une
méningite). Nous étions toutes une bande, un vrai
village constitué en 2 clans, les juniors nos aînés,
puis nous les ados, nos grandes surs ,Renée, Marcelle
,Annie, Christiane, Fernande Lulu. Les soirs d'été,
on se retrouvait à la fraîcheur, devant les portes
des maisons, et tout le monde y aller des derniers potins de
la journée. Les grands, pour notre plus grande joie, organisaient
de véritables jeux de piste en pleine nuit. qui m'a fait quitter les rues de l'enfance, Je suis parti loin pour saisir ma chance. Mais pas assez pour ne plus que j'y pense. Ange (à gauche ) avec J. Villeret |