Histoire de vélo ...Un cyclo ensuite....

 

 

Imaginez cette image en vert et crème et vous aurez une idée de cette révolution qu'a été pour un jeune de 17 ans l'acquisition de cette machine . Ah! bien sûr ,il y avait mieux:les "riches "qui avient une Vespa ou un Lambretta. Ou encore les copains qui travaillaient. mais pour moi c'était un vrai bonheur car c'était un peu inespéré tant cet engin repésentait d'efforts financiers pour mes parents . Il coûtait 56000francs de 1956. Soit deux mois de salaire de mon père qui gagnait légèrement plus que le smig. Mais comme je l'ai dit pour le vélo, cet âge est sans pitié et croit que tout ou presque lui est du. Je n'arriverai quand même pas à obtenir la moto dont je rêvais pour la promener ,elle, l'élue de mon coeur. Très chère, et surtout trop dangereuse aux yeux de ma mère .
J'ai entendu le classique : passe ton bac d'abord après on verra . J'ai passé mon bac et ...je n'ai rien vu .
En attendant je savoure la possession de cet engin .Je me souviens encore d'un dialogue à table un midi avec mon père où je lui expliquais que je montais très facilement à "30 km/h"... Et oui ce n'est pas avec cet engin que je risquais les excès. De plus il n'avait pas de changement de vitesse.L'embrayage était automatique à force centrifuge. Alors j'essayais de le rendre un peu plus spectaculaire en le décorant de décalcomanies de pin-up...que celui qui n'a pas été bête une fois dans sa vie me jette la première pierre ... Hummmm Quoi ? Rien ! Même pas un caillou..Alors je continue.

Outre ces figurines je piquais sur les poignées du guidon quelques franges pour faire plus "Western". Enfin quelques coups d'accélérateur me donnaient parfois l'illusion que je passais les vitesses. Mais enfin, il me permettait de me déplacer plus rapidement et avec une fatigue quasiment nulle pour aller la voir . Ah cette jeunesse ... si elle savait ...
C'est un deuxième cyclo d'occasion avec une selle à deux places que je serai autorisé à acheter à la place de la 125 Terrot rêvée .. Deuxième place inutile d'ailleurs ma petite amie m'ayant laissé sur le carreau . A cette époque Brassens chantait:" La fauvette du dimanche celle qui me donnait le la, s'est perché sur une autre branche .." Elle avait du en être inspirée.
Mon deuxième cyclo ressemblait à ceci:

 

J'en ai oublié la marque . Je l'avais acheté d'occasion au frère d'un des ados dont je m'occupais à cette époque . Il avait trois vitesses à la main (pas au pied comme les motos hélas ...) Mais pour moi, c'était presque la moto . Il allait me permettre de parcourir des distancesn plus sérieuses . Ainsi l'ayant mis sur le train jusqu'à Valence il m'avait fait découvrir la beauté de la route de cette ville jusqu'à St-Agrève . Je pouvais la parcourir sans craindre le moindre mal au coeur . Ces virages devenaient pour moi un lieu d'enchantement .

Il va m'accompagner jusqu'à mon départ à l'armée . Je ne me souviens même plus comment je m'en suis séparé. Ingratitude des humains .

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