On l'appelait Tata Carmen

      


Après mon texte et celui de Corine sa petite fille, voici qu'Ange Guarnieri apporte son témoignage pour dire
ce que représentait pour lui, celle que tout le monde appelait Carmen ou tata Carmen.*

Ma Tata Carmen


Ce jour du 23 juin 2014,je vais voir un peu s'il y a du nouveau sur le site de Jean Santelli .
A ma grande tristesse j'apprends le décès de ma tata Carmen,

N'ayant plus de contact avec mes deux sœurs (suite à un léger conflit), je reste devant mon ordinateur les yeux mouillés de l'armes. On pourrait dire loin des yeux loin du cœur et comme disait Léo Ferré "Avec le temps va tout s'en va," ...mais notre mémoire ne peut pas effacer les souvenirs du passé. Pour ma part ,à cet instant, tous me revient.
Tata Carmen était pour moi comme une seconde maman. Je faisais un peu partie de la famille: Fernande ma grande sœur, Lulu, tata Lise qui jouait du banjo. Je passais une bonne partie de mon enfance avec eux .Il faut dire que chez moi ce n'était pas toujours la joie.
Le soir je l'attendais lorsqu'elle revenait du travail. A mon regard elle comprenait:
- " allez viens manger a la maison ! " Malgré la fatigue de son travail, il y avait une ambiance de famille heureuse. Je la faisais rire, de ce rire communicatif que j'entends encore aujourd'hui. Après manger, tata Lise essayait de nous jouer du banjo malgré l'arthrite qu'elle avait au doigt,

L'été on allait à La Bédoule une maison qu'elle avait loué avec un magnifique jardin. Bien sur j'étais du voyage ? C'était pour moi l'occasion de m'éloigner de l'impasse.

C'était une tata exceptionnelle ! La dernière fois que je l'ai vue, c'était lorsque je travaillais encore au cinéma . Laurent son petit fils m'avait fait la surprise. Ce fut pour moi une grande émotion de la revoir ainsi que Fernande . Elle n'avait rien perdu de sa gouaille ni de son rire. Ce jour là, elle m'a raconté une anecdote qui me fait rire encor ce jour où je pense à elle :

Un matin comme tous les jours, elle sort de sa maison pour aller travailler. Ma mère étant à la fenêtre, les bras croisés sur la petite rampe, la voit passer et l'interpelle :
-Ô Carmen ! Alors vous allez au boulot !
- Et oui, Gaurnieri, .
Et ma mère de lui répondre :
- Ah ! Vous en avez de la chance !
Dans mon bureau on était mort de rire,

Voila c'était tata Carmen. Je suis triste ! Les gens qu'on aime ne devraient jamais disparaître,

Cette nouvelle que je n'étais pas prêt à recevoir
Avant que je n'ai eu le temps de lui dire au revoir
Le ciel m'a pris un être des plus chers
Il m'a pris la meilleure des tatas : TATA CARMEN

Ange Guarnieri




 

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